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étaient dans les bois n’exerçaient aucune influence sur la population.

Dans le Nord, il y avait 3500 hommes valides, 1200 malades au Môle et 4000 à la Tortue. Dans l’Ouest, 2400 valides et 2000 malades tant au Port-au-Prince qu’à Jacmel. Dans le Sud, 1300 valides, peu de malades. Dans l’Est, 1300 valides et point de malades. Des renforts étaient attendus de France, mais ils n’arrivèrent qu’un mois après. Heureusement pour les Français, la population noire et jaune des villes et bourgs du littoral les soutenait alors, malgré les fureurs exercées contre elle : ils durent encore à son concours d’avoir pu prolonger la lutte jusqu’à la fin de 1803.

Ce peu de forces européennes exigeait donc leur concentration dans les principaux points à conserver, en attendant l’arrivée des nouvelles troupes qui étaient en mer, et qui permettraient des mesures offensives.

Le capitaine-général ordonna l’évacuation des points secondaires sur les autres. On se concentra au Cap, au Môle et à la Tortue, dans le Nord. Le Fort-Liberté dut être évacué par le général Pamphile de Lacroix. Le général Brunet reçut l’ordre d’abandonner le Port-de-Paix : ce qu’il ne fit pas de suite. Au Môle se trouvait le général Thouvenot : il continua à garder cette ville. Le général Dubarquier fut envoyé à la Tortue.

Au Cap se trouvaient réunis, auprès de Leclerc, l’amiral Latouche Tréville, et les généraux Clauzel, Claparède, D’Henin, Watrin et Boyer, ce dernier devenu chef de l’état-major après la mort de Dugua.

Les généraux Rochambeau et Lavalette étaient au Port-au-Prince ; Pageot à Jacmel ; Quentin à Saint-Marc. La ville de Léogane, les bourgs de la Croix-des-Bouquets