publique. Il défendit par cet acte « toutes corporations de danses, sous telles dénominations qu’elles puissent être, ou associations dont il résulte un esprit de corps et une hiérarchie de places dans leurs dénominations, » en ordonnant aux commandans d’arrondissement de supprimer celles qui existaient alors.
Depuis quelque temps, il s’était formé, au Port-au-Prince particulièrement, des sociétés parmi le peuple, lesquelles prirent différens noms, sous prétexte de se livrer aux danses du pays : ces sociétés étaient dirigées par des chefs de l’un et de l’autre sexe. Elles finirent par singer la hiérarchie civile et politique, en qualifiant ces personnes de président, sénateur, général de division, commandant de la place, de l’arrondissement, etc. D’autres avaient des rois, des reines, etc., et tous ces individus se faisaient obéir dans leurs réunions ou hors d’elles, de la même manière que les autorités publiques de l’État. De telles idées pouvaient avoir des conséquences perturbatrices de l’ordre public : en interdisant ces corporations, le président laissa néanmoins au peuple la faculté de danser et de s’amuser décemment.
Le 8 mars, il pourvut au commandement de l’arrondissement de Jérémie à cause de la mort récente du général P. Henry. Le choix qu’il fit de l’officier chargé de remplir cette vacance fut si heureux, les instructions qu’il lui donna, suivies avec intelligence et dévouement, contribuèrent tant à préparer la pacification de la Grande-Anse, qu’il est convenable d’en parler comme d’un événement important pour la République. Ce fut Bazelais, chef de l’état-major général de l’armée, qui reçut cette mission honorable et qui la remplit au gré du chef de l’État, aux applaudissemens de ses concitoyens. Envoyé