M. de Mackau, en cas de succès dans sa mission. On va voir de quoi il s’agit, dans le document suivant qui fut la réponse à une note que cet officier avait adressée à Boyer. Le 16 juillet, le secrétaire général lui écrivit :
« Monsieur le Baron,
» Je suis chargé par Son Excellence le Président d’Haïti de vous accuser réception de la nouvelle note que vous lui avez adressée sous la date d’hier, et de vous transmettre la pensée de S. E., ainsi que vous en témoignez le désir, relativement aux quatre articles que vous y développez. Pour plus de précision, je choisirai l’ordre que vous avez suivi.
» 1° Les ministres du Roi et S. M. elle-même (elle a daigné me l’exprimer), attachent beaucoup de prix à ce que l’emprunt que le gouvernement d’Haïti pourra contracter pour satisfaire à ses engagemens, ait lieu en France. S. M. verrait avec bien du déplaisir que des étrangers intervinssent dans le détail d’un arrangement qui a mené les deux pays à une réconciliation franche et finale. »
» Son Excellence a le désir bien sincère d’être agréable au gouvernement français. Mais, comme elle vous l’a dit elle-même dans plusieurs conférences, elle s’était vue, par délicatesse, dans l’obligation de répondre à différentes propositions que plusieurs capitalistes étrangers lui avaient faites depuis à ce sujet. Cependant, S. E., pour donner à S. M. T. C. et ses ministres une preuve de sa bonne volonté, m’autorise à déclarer, qu’excepté la moindre portion qu’elle s’était déjà engagée à accorder, tout le reste de l’emprunt, à conditions égales, sera fait dans les mains des capitalistes français.
» 2° Les bâtimens de guerre de S. M. T. C. ne se pré-