Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 9.djvu/379

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senteront dans les ports d’Haïti, qu’ainsi que cela se pratique entre nations amies, et Sa Majesté compte qu’ils y seront reçus avec l’empressement et les égards auxquels ils ont droit. Il en sera de même dans les ports de France, à l’égard des bâtimens haïtiens. »

» Cette réciprocité étant honorable pour la nation haïtienne, Son Excellence y adhère avec plaisir. Mais il sera bien entendu que les bâtimens de guerre de S. M. T. C. n’entreront dans nos ports que partiellement. Vous sentirez la nécessité de cette restriction, pour ôter toute prise et tout prétexte à la malveillance.

» 3o Mais les ministres de S. M. désirent que les bâtimens et les citoyens d’Haïti s’abstiennent de se présenter dans les colonies de la France. La raison s’explique d’elle-même ; et à cet égard, ils se reposeront avec confiance sur la promesse de Son Excellence le président Boyer, que j’ai ordre de leur rapporter. »

» Les ministres de S. M. T. C. émettent un vœu qui fut toujours dans le cœur de Son Excellence, et qu’elle promet de remplir strictement.

» 4o Pour le moment, la France ne se propose d’entretenir à Haïti qu’un consul général ; le nouvel État en usera de même à son égard. »

» Les vues de Son Excellence s’accordent parfaitement sur ce point avec les désirs du gouvernement français.

» Voilà, Monsieur le baron, l’expression franche des intentions de Son Excellence relativement aux différentes questions que vous avez posées. Son Excellence se trouve heureuse que sa pensée soit ainsi en harmonie avec le désir des ministres de S. M. T. C. ; et elle espère qu’il régnera toujours entre les deux gouvernemens le même accord de sentimens.