nous consola par l’espoir qu’il nous donna de les rejoindre bientôt[1].
Il est peu d’hommes en Europe qui ne connaissent ce seigneur ; les savans le regardent comme un savant ; les politiques, comme un homme profond dans ce qui regarde les intérêts des princes ; les gens de cour, comme le parfait modèle de l’homme aimable et poli ; mais on ne juge que médiocrement de toutes les qualités qui sont en lui, si on ne le connaît particulièrement ; c’est toujours un homme du premier ordre, mais c’est un homme au-dessus de l’homme pour ceux à qui il veut bien se livrer.
Il tint à son troisième bataillon la parole qu’il lui avait donnée, et nous reçûmes ordre de partir de Besançon pour aller à Strasbourg. Nous comptions passer le Rhin tout de suite en y arrivant, et aller au siège de Philisbourg ; mais le maréchal du Bourg ayant besoin de troupes, nous retint auprès de lui.
Las de vivre dans l’oisiveté, tandis que les
- ↑ Le duc de Richelieu se nommait Louis-François-Armand Duplessis, duc de Richelieu ; il état maréchal de France et membre de l’Académie Française. Il naquit à Paris le 10 mars 1696, et mourut en août 1788. Agé de quatre-vingt-douze ans.