de la Serre. Lorsque j’étais en Italie, je n’ai connu que Solimaine àNaples, et Trevisani à Rome, qui méritassent l’estime des connaisseurs. Le plus jeune des deux avait soixante-douze ans. Solimaine avait atteint au grand ; le Trevisani allait au gracieux, il dessinait correctement. Il y avait dans son coloris quelque chose de fade et de gris, défaut ordinaire de l’école romaine. Un peintre de portraits, nommé David, est au-dessous de bien de nos barbouilleurs de province[1] ; il passait cependant pour le plus supportable qu’il y eût à Rome. Jugez combien il était éloigné de Rigaud et de l’Argilière[2].
La sculpture a eu un sort pareil à la peinture. Michel-Ange eut plusieurs successeurs illustres ; un des plus fameux fut la Legarde. À la fin du siècle passé l’Italie avait encore des hommes célèbres dans cet art[3] ; le cava-
- ↑ On pense bien que ce David n’a aucun rapport avec le David d’aujourd’hui, un des plus grands peintres de la France.
- ↑ Hyacinthe Rigaud, né à Perpignan en 1663, mort en 1743 ; c’était un très-bon peintre en portraits, il approchait de Vandick. La ville de Perpignan lui décerna le rang de noble pour reconnaître ses talens.
- ↑ Jean Bernini, ordinairement nommé le cavalier Berninou Bernini, naquit à Naples, et se distingua dans