lier Bernin et Camillo Roscndli étaient de ce nombre ; actuellement il n’y a pas un sculpteur qui soit connu. Un pensionnaire de l’académie de France, habile quoique jeune, appelé Bouchardon, était ce qu’il y avait de mieux à Rome[1] ; M. le duc d’Anlin l’a fait revenir en France depuis peu de temps.
- ↑ Bouchardon né en 1698, a été un des plus grands sculpteurs de son temps ; il étudia sous Couston et remporta le prix à l’Académie en 1722 ; il y fut reçu à son retour d’italie, et nommé sculpteur du roi. Il mourut à soixante-quatre ans, en 1762. C’était un homme plein de douceur, de talent, de bonté il avait des mœurs simples, un jugement excellent, un sens droit. Ses ouvrages l’ont immortalisé.
la sculpture et les arts mécaniques ; il fut employé par plusieurs papes et par plusieurs souverains ; la reine Christine alla lui rendre visite. On l’appela en France en 1665, pour travailler au dessin du Louvre ; il s’en retourna avec ene forte pension du Louis xiv. Il entreprit ensuite la statue équestre du roi ; c’est celle que l’on voit à Versailles, près la pièce d’eau. On lui remit pour ce travail un bloc de marbre superbe ; il y travailla pendant quinze ans ; mais, à cause du peu de ressemblance de cette statue avec le roi, on la métamorphosa en Curtius, romain qui se dévoua à sa patrie, en se jetant dans un abîme, d’après le conseil des Augures de Rome. Le cavalier Bernini est mort à Rome, en 1680, âgé de quatre-vingt-deux ans.