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Page:Aristide Briand-La Grève générale et la Révolution-1932.djvu/27

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Mais, quand nous organisons des Comités pour la Révolution, nous sommes exposés à un danger au moins égal. Une fois prêts, il est possible qu’ils aient aussi l’envie intempestive de faire l’essai de leurs forces. La crainte d’une telle éventualité ne nous a pourtant pas empêchés de grouper les militants pour l’action. Pourquoi serions-nous plus timorés quand il s’agit d’organiser les travailleurs en vue de la grève générale ?

Croyez-moi, citoyens, cette idée est féconde. Ne la combattez plus ; aidez-nous, au contraire, à la propager. En lui faisant bon accueil, le parti socialiste fera œuvre révolutionnaire et l’union qui sortira de ce Congrès sera plus complète, n’étant pas exclusive d’un mode d’action pour lequel le prolétariat syndiqué a nettement marqué ses préférences. (Applaudissements prolongés ; l’orateur est vivement félicité en regagnant sa place.)