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Page:Aristide Briand-La Grève générale et la Révolution-1932.djvu/6

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INTRODUCTION


Lors de la première édition de ce discours, le Comité de la Grève Générale le faisait précéder de l’appel suivant :

Camarades,

Malgré une opposition acharnée, et pour ainsi dire systématique, la conception de la Grève générale avait fait, sous l’influence des décisions corporatives, de tels progrès dans le monde des travailleurs syndiqués, que le Congrès général du Parti Socialiste a dû se décider à donner son adhésion quasi-unanime à ce mode d’action révolutionnaire.

Il a compris que le prolétariat, las des vagues formules déclamatoires, des vaines protestations révolutionnaires, exigeait maintenant autre chose que des mots.

Le Comité de la Grève générale, fondé de pouvoir des Congrès nationaux ouvriers, croit avoir le droit de se féliciter d’un tel résultat auquel sa propagande active, incessante, n’a certes pas été étrangère.

En prenant la résolution de publier le discours prononcé par le citoyen Aristide Briand devant le Congrès du Parti socialiste, le Comité est certain de répondre au désir que lui ont maintes fois manifesté les militants de posséder une brochure sur la Grève générale où pourrait s’alimenter leur propagande.

Tous les travailleurs savent le zèle infatigable avec lequel, sans se laisser rebuter un seul instant par les attaques passionnées de ses adversaires, le citoyen Aristide Briand, qui s’est fait le champion de cette idée a, par la plume et la parole, mené campagne en faveur de la Grève générale.

Son discours devant le Congrès du Parti socialiste était déjà un exposé clair, précis, éloquent, de tous les arguments qui militent en faveur de ce mode d’action révolu-