Page:Aristide Michel Perrot - Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires (1820).djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

INTRODUCTION.


Les changemens survenus depuis quelques années dans la forme des gouvernemens de l’Europe, en ont amené de très-grands dans les ordres de chevalerie ; plusieurs de ces institutions ont disparu avec les causes de leur origine ; de nouvelles récompenses nationales ont été créées par les souverains qui ont ressaisi leur autorité, et une foule de décorations qui semblaient oubliées pour jamais ont reparu tout-à-coup. Nous avons pensé que, dans ces conjonctures, un ouvrage qui présenterait le but et l’organisation de chaque ordre pourrait être utile et curieux, et nous avons entrepris ce travail, nous bornant toutefois à mettre sous les yeux de nos lecteurs ce qui pouvait leur donner une idée juste et claire de chaque institution, et les mettre à même de juger au premier aspect de son mérite et de son importance.
Thèbes, Athènes, Sparte ne connaissaient aucune de ces distinctions, qui n’auraient pu leur sembler compatibles avec la liberté. Tous les citoyens étaient égaux. Un d’entre eux avait-il rendu quelque important service à la patrie, on l’en récompensait, soit en lui élevant une statue, soit en le plaçant dans un tableau exposé en pu-