Page:Aristide Michel Perrot - Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires (1820).djvu/16

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blic, soit en prononçant son éloge dans la tribune aux harangues.
A Rome, comme la population était bien plus considérable, et qu’un simple éloge ne pouvait intéresser que les parens et les amis de celui qui en était l’objet, on décernait des récompenses qui restaient dans les familles et les honoraient ainsi perpétuellement. Ces récompenses variaient selon la dignité des citoyens et la nature de leurs services : par exemple, la couronne Ovale, faite de branches de myrte, se donnait aux généraux qui avaient terminé des guerres peu importantes; la couronne Rostrale, qui était un cercle d’or relevé de proues et de poupes de navires, était le prix de l’officier et du soldat qui, les premiers, avaient accroché un vaisseau ennemi et étaient montés à l’abordage; la couronne Vallaire (cercle d’or relevé d’un pieux) était la récompense de celui qui, dans l’escalade d’une ville avait le premier forcé la palissade et franchi les remparts ; la couronne Obsidionale, formée de gazon trouvé dans le camp ou dans la ville assiégée, décorait le général qui en avait repoussé l’ennemi ; la couronne Civique, composée de branches de chêne , était offerte au citoyen qui avait sauvé la vie à un autre citoyen : cette dernière était la plus précieuse aux yeux des Romains. Mais la plus illustre de toutes était la couronne Triomphale, composée de branches de lauriers. Jusqu’au temps de ses empereurs, Rome