Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/389

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

TRYGÆOS.

Quand vous vendangerez, vous saurez beaucoup mieux ce que je vaux.

LE CHŒUR.

Mais, dès à présent, on voit bien ce que tu es : tu es un sauveur pour tous les hommes.

TRYGÆOS.

Tu le diras assurément, quand tu auras bu un pot de vin nouveau.

LE CHŒUR.

Après les dieux, nous te placerons toujours au premier rang.

TRYGÆOS.

Oui, vous devez beaucoup à moi, Trygæos d’Athmonia, qui ai délivré des plus grandes peines le peuple de la ville et celui de la campagne, et réprimé Hyperbolos.

LE CHŒUR.

Eh bien, que devons-nous faire à présent ?

TRYGÆOS.

Quoi de mieux que de lui offrir des marmites de légumes ?

LE CHŒUR.

Des marmites, comme à un chétif Hermès ?

TRYGÆOS.

Eh bien, que vous en semble ? Voulez-vous un bœuf gras ?