Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/393

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L’ESCLAVE.

Permets que je leur donne : car nombreuse est la foule des gens de bien.

TRYGÆOS.

Tu crois donc que ce soient des gens de bien ?

L’ESCLAVE.

Comment ne le seraient-ils pas, eux qui, aspergés par nous à si grande eau, sont demeurés immobiles à la même place ?

TRYGÆOS.

Mais hâtons-nous de prier.

LE CHŒUR.

Prions, en effet.

TRYGÆOS.

Ô très vénérable Reine et Déesse, respectable Paix, souveraine des Chœurs, souveraine des mariages, reçois notre sacrifice.

LE CHŒUR.

Reçois-le au nom de Zeus, ô la plus chère des déesses, et ne fais point ce que font les femmes qui trompent leurs maris. Celles-ci, en effet, entre-bâillent la porte et se baissent pour regarder. Si quelqu’un fait attention à elles, elles se retirent ; et, si l’on passe, elles reviennent. N’agis pas ainsi avec nous.

TRYGÆOS.

De par Zeus ! montre-toi tout entière, en honnête femme,