Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/102

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t’excite maintenant, serait le premier à te disputer l’héritage des biens paternels, en disant qu’il est frère légitime. Je vais te dire la loi de Solôn : « Le bâtard est exclu de la succession, s’il y a des enfants légitimes, et, s’il n’y a pas d’enfants légitimes, les biens passent aux plus proches parents. »

HÈRAKLÈS.

Et moi je n’ai rien de la fortune paternelle ?

PISTHÉTÆROS.

Rien, de par Zeus ! Mais, dis-moi, ton père t’a-t-il fait inscrire sur le registre de ta phratrie ?

HÈRAKLÈS.

Pas le moins du monde ; et, en vérité, il y a longtemps que je m’en étonnais.

PISTHÉTÆROS.

Mais pourquoi cette bouche en l’air et ce regard de travers ? Si tu te mets avec nous, je te ferai roi, et je te donnerai à boire le lait des oiseaux.

HÈRAKLÈS.

Ta seconde condition me paraît juste ; et la jeune fille, je te la donne, à toi.

PISTHÉTÆROS.

Que dis-tu ?

POSÉIDÔN.

Je m’y oppose.