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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/173

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de ne te faire aucun tort, et tu t’engages à ne me rien faire de mal. Réunissons-nous donc et chantons en commun.




LE CHŒUR DES FEMMES.

Nous ne nous disposons pas, ô hommes, à dire le moindre mal d’aucun citoyen, mais plutôt à en dire tout le bien possible, et à agir dans le même sens. Il suffit des maux présents. Or, faites-nous savoir, homme ou femme, si quelqu’un a besoin de recevoir un peu d’argent, deux ou trois mines. Il y en a là beaucoup, et nous avons des bourses. Si jamais la paix arrive, quiconque nous fera un emprunt aujourd’hui, ne rendra point ce qu’il aura reçu. Nous devons traiter quelques hôtes de Karystos, hommes beaux et bons. J’ai de la purée et un petit porc, que j’ai immolé : vous aurez à manger une chair tendre et de bonne mine. Venez donc chez moi aujourd’hui ; il faut que ce soit de bonne heure, après le bain, vous et vos enfants. Vous entrerez sans rien dire à personne, mais allant tout droit, comme chez vous, hardiment ; et la porte sera… fermée.




LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Voici les députés de Spartè : ils viennent avec leurs barbes traînantes : on dirait qu’ils ont une cage à porcs entre les cuisses. Hommes Lakoniens, tout d’abord, salut ; puis, dites-nous comment vous allez.