Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/172

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LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

C’est donc là ce qui me faisait mal : prends cet anneau ; retire la bête et montre-la-moi, après l’avoir enlevée. De par Zeus ! il y a longtemps qu’elle me pique l’œil.

LE CHŒUR DES FEMMES.

Je suis prête à le faire, quoique tu sois un homme désagréable. Ô Zeus ! l’énorme moucheron que tu avais là ! Ne vois-tu pas ? C’est un moucheron de Trikorynthos.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

De par Zeus ! quel soulagement tu m’as apporté ! Depuis longtemps il me crevait l’œil comme un puits. Maintenant qu’il est enlevé, mes larmes coulent en abondance.

LE CHŒUR DES FEMMES.

Je t’essuierai, tout méchant que tu es, et je te donnerai un baiser.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Pas de baiser.

LE CHŒUR DES FEMMES.

Que tu le veuilles ou non.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Allez à la malheure ! Comme elles sont de nature câline, et qu’on a raison de dire ce mot, qui n’est pas mal formulé : « Pas moyen de vivre avec ces drôlesses, et pas moyen de vivre sans elles ! »

LE CHŒUR DES FEMMES.

Allons, je te promets, pour le moment et pour l’avenir,