Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/210

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dira le mieux en faveur du peuple des Athéniens et des femmes remporte la victoire ! Faites ces souhaits pour votre propre bonheur. Iè Pæan ! Iè Pæan ! Réjouissons-nous !

LE CHŒUR.

Nous approuvons ces vœux, et nous prions la race divine de se montrer favorable à ces prières. Zeus au grand nom, et toi, Dieu à la lyre d’or, qui possèdes la sainte Délos, et toi, vierge puissante, à l’œil gris et à la lance d’or, qui habites la cité invincible, viens ici ; et toi aussi, qui portes divers noms, vierge chasseresse, rejeton de Lèto au visage d’or. Et toi, vénérable Poséidôn, souverain des mers, roi des ondes salées, quitte le gouffre poissonneux, qu’agitent les tempêtes ; et vous, filles marines de Nèréus, et vous, Nymphes errantes des montagnes. Que la lyre d’or se mêle à nos prières. Nobles Athéniennes, qu’un ordre parfait règne dans notre assemblée !

LA FEMME HÉRAUT.

Invoquez les dieux Olympiens et les déesses Olympiennes, les dieux Pythiens et les déesses Pythiennes, les dieux Dèliens et les déesses Dèliennes, et les autres dieux. Si quelqu’un conspire une perfidie contre le peuple femme, ou offre la paix à Euripidès et aux Mèdes, afin de causer quelque dommage aux femmes, si on aspire à la tyrannie ou au rappel du tyran ; si on dénonce une femme qui a supposé un enfant ; si une servante, confidente des galanteries de sa maîtresse, les dit à l’oreille du mari ; ou si une autre, chargée d’un message, fait un rapport mensonger ; si un séducteur trompe à l’aide de mensonges, et ne donne pas ce qu’il a promis ; si une vieille femme fait des présents à son amant ; si une hétaïre, trahissant celui