Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/211

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qui l’aime, reçoit de la main d’un autre ; si un cabaretier ou une cabaretière fraude sur la mesure du kongion ou des kotyles, demandez aux dieux leur perte et celle de leur famille, et, pour vous, suppliez-les de vous accorder à tous de nombreux biens.

LE CHŒUR.

D’un commun accord nous demandons que ces vœux soient accomplis pour la cité, accomplis pour le peuple, et que le succès aille à celles qui auront donné les meilleurs avis. Quant à celles qui trompent, qui violent les serments solennels pour leur intérêt et aux dépens des autres, ou qui cherchent à changer les décrets et la loi ; celles enfin qui révèlent nos secrets à nos amis, et qui introduisent les Mèdes dans notre pays, pour le ruiner, ce sont des impies, des fléaux de la cité. Pour toi, Zeus tout-puissant, exauce nos prières, si bien que les dieux nous soient propices, quoique nous soyons des femmes !

LA FEMME HÉRAUT.

Écoutez toutes. Voici la décision du Conseil des femmes, Timokléia, présidente ; Lysilla, secrétaire ; Sostrata, rapporteuse :

« Une assemblée sera tenue dès le matin du jour médial des Thesmophoria, temps où nous avons le plus de loisir, à l’effet de délibérer avant tout sur Euripidès et sur le châtiment qu’il mérite, car il est prévenu de nous avoir outragées toutes. »

Qui veut prendre la parole ?

PREMIÈRE FEMME.

Moi !