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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/22

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petit oiseau ! Quelle douceur de miel répandue sur le taillis entier !

EVELPIDÈS.

Holà !

PISTHÉTÆROS.

Qu’y a-t-il ? Te tairas-tu ?

EVELPIDÈS.

Pourquoi ?

PISTHÉTÆROS.

La Huppe prépare de nouveaux chants.

LA HUPPE, dans le taillis.

Epopopopopopopopopopoï ! Io, Io ! Venez, venez, venez, venez, venez ici, ô mes compagnons ailés ; vous qui paissez les sillons fertiles des laboureurs, tribus innombrables de mangeurs d’orge, famille des cueilleurs de graines, au vol rapide, au gosier mélodieux ; vous qui, dans la plaine labourée, gazouillez, autour de la glèbe, cette chanson d’une voix légère : « Tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio ; » et vous aussi qui dans les jardins, sous les feuillages du lierre, faites entendre vos accents ; et vous qui, sur les montagnes, becquetez les olives sauvages et les arbouses, hâtez-vous de voler vers mes chansons. — Trioto, trioto, totobrix ! — Et vous, vous encore qui, dans les vallons marécageux, dévorez les cousins à la trompe aiguë, qui habitez les terrains humides de rosée et les prairies aimables de Marathôn, francolin au plumage émaillé de mille couleurs, troupe d’alcyons volant sur les flots gonflés de la mer, venez apprendre la nouvelle. Nous