Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/243

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L’ARCHER, attachant Mnèsilokhos au pilori.

Tu vas geindre ici en plein air.

MNÈSILOKHOS.

Archer, je t’en supplie.

L’ARCHER.

Ne me supplie point, toi.

MNÈSILOKHOS.

Lâche la cheville.

L’ARCHER.

Oui, je vais le faire.

MNÈSILOKHOS.

Ah ! malheur ! malheur ! Tu me serres davantage.

L’ARCHER.

Encore plus, veux-tu ?

MNÈSILOKHOS.

Attatæ ! Iattatatæ ! Va-t’en à la malemort !

L’ARCHER.

Tais-toi, misérable vieux ! Moi, j’apporte une natte, pour garder toi.

MNÈSILOKHOS.

Voilà les belles jouissances que me procure Euripidès ! Mais, ô dieux ! ô Zeus Sauveur ! il y a encore de l’espoir. Il ne paraît pas vouloir m’abandonner. Perseus, en se sauvant, m’a fait signe de me métamorphoser en Andromédè.