Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/262

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XANTHIAS.

Ô trois fois malheureuse cette épaule ! Elle est rompue, et ne dit pas un mot pour rire.

DIONYSOS.

N’est-ce pas une honte et le comble de la mollesse, que moi Dionysos, fils de Stamnios, j’aille à pied et me fatigue, tandis que je donne à celui-ci une monture, pour qu’il ne souffre pas et qu’il n’ait pas de fardeau à porter ?

XANTHIAS.

Moi, je ne porte rien ?

DIONYSOS.

Comment porterais-tu, puisqu’on te porte ?

XANTHIAS.

Oui, mais j’ai ceci à porter.

DIONYSOS.

Comment ?

XANTHIAS.

Et c’est très lourd.

DIONYSOS.

Mais ce fardeau que tu portes, n’est-ce pas l’âne qui le porte ?

XANTHIAS.

Non pas certes ce que j’ai et que je porte, de par Zeus ! non.

DIONYSOS.

Comment portes-tu, toi qui es porté par un autre ?