Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/272

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DIONYSOS.

Celle que tu as jadis suivie.

HÈRAKLÈS.

Mais le trajet est long. Tu arriveras d’abord à un marais immense et très profond.

DIONYSOS.

Comment le traverserai-je ?

HÈRAKLÈS.

Un vieux nocher te passera dans une toute petite barque moyennant un péage de deux oboles.

DIONYSOS.

Oh ! quel pouvoir ont partout les deux oboles ! Comment sont-elles descendues là ?

HÈRAKLÈS.

C’est Thésée qui les a portées. Après cela tu verras des milliers de serpents et des monstres effroyables.

DIONYSOS.

N’essaie pas de me frapper de terreur : tu ne me feras pas changer de résolution.

HÈRAKLÈS.

Puis un bourbier épais et des excréments éternels, où plonge quiconque a jadis fait injustice à son hôte, privé de son salaire l’enfant dont il abusa, outragé sa mère, brisé la mâchoire à son père, fait un faux serment, ou transcrit des vers de Morsimos.