Ea ! Ea ! Trahison ! Sacrilège ! Un ami, nourri avec nous des produits de nos campagnes, a violé nos antiques lois, violé les serments des oiseaux. Il m’a attiré dans un piège, il m’a jeté en proie à une race impie qui, depuis qu’elle existe, m’a déclaré la guerre. Nous aurons, plus tard, une explication avec cet oiseau ; mais il faut commencer par le châtiment de ces deux vieillards et les mettre en pièces.
C’en est fait de nous !
C’est pourtant toi seul qui es la cause de tous les maux qui nous arrivent. Pourquoi m’as-tu amené ici ?
Afin de t’avoir pour compagnon.
Pour me faire pleurer de grands malheurs.
En vérité, tu radotes absolument. Comment pleureras-tu donc, quand une fois tu auras les deux yeux arrachés ?
Io ! Io ! En avant, attaque, élance-toi sur l’ennemi, verse le sang, déploie tes ailes de toutes parts, enveloppe-le. Il faut qu’ils gémissent tous les deux et qu’ils servent de pâture à notre bec. Il n’y a ni montagne ombragée, ni