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DIONYSOS.

Laissez là les chants.

ÆSKHYLOS.

J’en ai moi-même assez. Je veux maintenant le mettre en face de la balance, qui, seule, fera connaître la valeur de notre poésie et déterminera le poids de nos expressions.

DIONYSOS.

Approchez donc, puisque je dois apprécier le génie des deux poètes en marchand de fromage.

LE CHŒUR.

Les habiles sont inventifs ; car voici une merveille singulière, neuve, pleine d’étrangeté, et quel autre l’eût imaginée ? Réellement, moi, si l’on m’eût dit quelque chose de ce qui arrive, je ne l’aurais pas cru, mais j’aurais pensé que c’était une plaisanterie.

DIONYSOS.

Voyons, maintenant, mettez-vous près des balances.

ÆSKHYLOS et EURIPIDÈS.

Voici.

DIONYSOS.

Que chacun de vous, en les tenant, récite un vers, et ne lâchez pas avant que j’aie crié : « Coucou ! »

ÆSKHYLOS et EURIPIDÈS.

Nous y sommes.