Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

PISTHÉTÆROS.

Non, par Apollôn ! je n’en ferai rien, à moins qu’ils ne conviennent avec moi d’une convention pareille à celle que fit avec sa femme ce singe de fabricant d’épées, de ne point me mordre, de ne point m’arracher les testicules, de ne pas me fouiller…

LE CHŒUR.

Le… Mais non, pas du tout.

PISTHÉTÆROS.

Non, je veux dire les deux yeux.

LE CHŒUR.

Je te le promets.

PISTHÉTÆROS.

Jure-le-moi à l’instant.

LE CHŒUR.

Je le jure, à condition que j’aurai les suffrages de tous les juges et de tous les spectateurs.

PISTHÉTÆROS.

Convenu.

LE CHŒUR.

Et, si je manque de parole, de ne l’emporter que d’une voix.

LE HÉRAUT.

Écoutez, peuples ! Que les hoplites reprennent leurs armes sur-le-champ, qu’ils retournent chez eux et qu’ils voient ce que nous aurons inscrit sur les tableaux.