Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/357

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qu’un taillis, comme c’était convenu. Quand mon mari me quittait pour aller à l’Agora, je me frottais d’huile tout le corps, en plein air, et je m’exposais debout au soleil.

CINQUIÈME FEMME.

Moi, de même : j’ai commencé par jeter le rasoir hors de la maison, afin de devenir toute velue et de ne plus ressembler en rien à une femme.

PRAXAGORA.

Avez-vous les barbes que je vous ai recommandé à toutes d’avoir pour notre assemblée ?

QUATRIÈME FEMME.

Par Hékatè ! moi, j’en ai une belle.

CINQUIÈME FEMME.

Et moi, peu s’en faut, plus belle que celle d’Épikratès.

PRAXAGORA.

Et vous, que dites-vous ?

QUATRIÈME FEMME.

Elles disent oui, puisqu’elles font un signe d’assentiment.

PRAXAGORA.

Je vois aussi que vous avez le reste prêt : chaussures lakoniennes, bâtons, manteaux d’homme, comme nous l’avions dit.

SIXIÈME FEMME.

Moi, le bâton que j’ai apporté est celui de Lamias, dérobé pendant son sommeil.