La vie commune à tous. Je veux faire de la ville une seule habitation, où tout se tiendra, de manière à ce qu’on passe de l’un chez l’autre.
Et les repas, où les feras-tu servir ?
Les tribunaux et les portiques, je ferai de tout des salles à manger.
À quoi la tribune te servira-t-elle ?
J’y placerai les kratères et les cruches d’eau ; de jeunes enfants y chanteront les exploits des braves à la guerre, et flétriront les lâches, que la honte éloignera du festin.
Par Apollôn ! voilà qui est gentil. Et les urnes pour les suffrages, où les mettras-tu ?
Je les déposerai sur l’Agora. Là, debout, près de la statue de Harmodios, je tirerai tous les noms, jusqu’à ce que celui dont le nom sortira, sache à quelle lettre il a la chance de dîner. Le héraut criera à ceux qui ont « bêta » de l’accompagner au Portique Basilique pour dîner ; à ceux qui ont « thêta » de se rendre au Portique qui commence par la même lettre ; à ceux qui ont « Kappa » de se diriger vers le Portique où se vend la farine d’orge.