Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/442

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

KHRÉMYLOS.

D’ambition.

KARIÔN.

De bouillie.

KHRÉMYLOS.

De commandement.

KARIÔN.

De lentilles.

KHRÉMYLOS.

Mais de toi, personne ne s’en est lassé jamais. Possède-t-on treize talents, on désire le plus vivement en avoir seize. Les a-t-on gagnés, on en veut quarante, sans quoi on dit que la vie n’est pas vivable.

PLOUTOS.

Vous me semblez tous les deux parler à merveille : je n’ai peur que d’une chose.

KHRÉMYLOS.

Laquelle ? Dis-le-moi.

PLOUTOS.

C’est comment de ce pouvoir, que vous prétendez être le mien, je pourrai, moi, m’emparer.

KHRÉMYLOS.

De par Zeus ! tout le monde a raison de dire qu’il n’y a pas d’être plus poltron que Ploutos.

PLOUTOS.

Pas du tout : c’est quelque voleur qui m’a calomnié ;