Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/499

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LE JEUNE HOMME.

Je ne saurais dialoguer avec une vieille qui fait l’amour depuis treize mille ans.

KHRÉMYLOS.

Cependant, puisque tu trouvais le vin bon à boire, il faut maintenant avaler la lie.

LE JEUNE HOMME.

C`est que c’est une lie tout à fait vieille et rance.

KHRÉMYLOS.

La passoire corrigera tout cela.

LE JEUNE HOMME.

Mais entrons ; je veux aller offrir au Dieu ces couronnes que je porte.

LA VIEILLE.

Et moi, je veux aussi lui parler.

LE JEUNE HOMME.

Alors, moi, je n’entre pas.

KHRÉMYLOS.

Du courage, n’aie crainte, elle ne te fera pas violence.

LE JEUNE HOMME.

Ce que tu dis est tout à fait juste. J’ai assez longtemps goudronné cette bonne femme.

LA VIEILLE.

Marche ; moi, j’entre derrière toi.