Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/498

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serais en démence. Mais, jeune homme, je ne puis te pardonner de haïr cette belle enfant.

LE JEUNE HOMME.

Moi, je l’adore.

KHRÉMYLOS.

Et pourtant elle t’accuse.

LE JEUNE HOMME.

De quoi ?

KHRÉMYLOS.

Elle soutient que tu es un insolent, qui lui a dit : « Jadis les Milèsiens étaient braves. »

LE JEUNE HOMME.

Moi, je ne te la disputerai pas.

KHRÉMYLOS.

Pourquoi ?

LE JEUNE HOMME.

Par respect pour ton âge ; avec un autre, je ne souffrirais pas cette façon d’agir. À présent, va-t’en, la joie au cœur, et emmène la fille.

KHRÉMYLOS.

Je comprends ton idée ; tu ne te soucies pas, sans doute, d’être avec elle.

LA VIEILLE.

Et qui le souffrira ?