Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/54

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et, pour parler avec Æskhylos, non pas à l’aide des plumes d’autrui, mais avec les nôtres.

EVELPIDÈS.

Voyons, que faut-il faire ?

PISTHÉTÆROS.

Il faut d’abord donner à notre ville un nom grand, magnifique, et ensuite sacrifier aux dieux.

EVELPIDÈS.

C’est aussi mon avis.

LA HUPPE.

Voyons, quel nom donnerons-nous à la ville ?

PISTHÉTÆROS.

Voulez-vous que ce grand nom soit emprunté à Lakédæmôn ? Lui donnerons-nous le nom de Spartè ?

EVELPIDÈS.

Par Hèraklès ! moi donner le nom de Spartè à ma cité ! Je ne voudrais pas du tout, même pour mon grabat, avoir de la sparterie.

PISTHÉTÆROS.

Alors, quel nom lui donnerons-nous ?

EVELPIDÈS.

Un terme emprunté aux nuages et aux régions éthérées, quelque chose de bien ronflant.

PISTHÉTÆROS.

Veux-tu Néphélokokkygia ?