Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/56

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PISTHÉTÆROS.

Or çà, maintenant, toi, va-t’en dans les airs te mettre au service de ceux qui construisent les murs ; porte des moellons, mets-toi tout nu et gâche du mortier, monte l’auge, tombe de l’échelle, pose des sentinelles, entretiens le feu constamment, fais la ronde, une clochette à la main, et endors-toi ici : envoie ensuite un héraut vers les dieux, là-haut, et un autre de là-haut vers les hommes, en bas, et de là reviens vers moi.

EVELPIDÈS.

Et toi, qui restes ici, pleure auprès de moi.

PISTHÉTÆROS.

Va, mon bon, où je t’envoie ; car sans toi rien de ce que je dis ne s’exécutera. Pour moi, je vais offrir un sacrifice aux nouvelles divinités, et appeler un prêtre qui préside à la cérémonie. Enfant, enfant, apporte la corbeille et le bassin.

LE PRÊTRE.

Je fais ce que tu fais, je veux ce que tu veux : je t’engage à adresser aux dieux de grandes et solennelles prières et à immoler une victime en signe de reconnaissance. Va, va, va ; fais retentir l’hymne pythien, et que Khæris accompagne nos chants !




PISTHÉTÆROS, au joueur de flûte.

Toi, cesse de souffler. Par Hèraklès ! qu’est-ce que cela ? De par Zeus ! j’ai vu bien des prodiges ; mais je n’avais