Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
KINÉSIAS.
Si, toi, par Hèraklès ! Je parcours pour toi tous les espaces aériens, sous la forme des oiseaux ailés qui fendent l’éther avec leur long col.
PISTHÉTÆROS.
Hôop !
KINÉSIAS.
Puissé-je planer au-dessus des mers, emporté par le souffle des vents !
PISTHÉTÆROS.
Par Zeus ! je vais mettre un terme à ce souffle.
KINÉSIAS.
Et tantôt suivant les sentiers de Notos, tantôt approchant mon corps de Boréas, fendre le sillon sans rivages de l’éther ! — Tu as inventé, vieillard, des procédés gracieux et habiles.
PISTHÉTÆROS.
Quoi ! Tu n’es pas content de fendre l’air ?
KINÉSIAS.
C’est ainsi que tu traites un poète cyclique que s’arrachent constamment les tribus ?
PISTHÉTÆROS.
Veux-tu, en restant chez nous, organiser pour la tribu Kékropide un chœur d’oiseaux légers comme Léotrophidès ?