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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/120

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UN ESCLAVE

Passe ton chemin. Eh bien, voilà qu’ils s’asseyent là ! Voulez-vous que je vous brûle avec mon flambeau ? Vous en avez, de l’audace, de vouloir entrer ici.

LE PROMENEUR

Je ne m’en irai pas.

UN ESCLAVE

Puisqu’il faut le faire pour vous être agréable, j’irai jusqu’au bout.

LE PROMENEUR

Eh bien, allons-y.

L’ESCLAVE

Vous en irez-vous ? Vous allez avoir mal aux cheveux et verser des larmes amères. Si vous restez là, vous empêcherez les Laconiens de sortir du banquet, où ils se sont bien repus.

(Un Athénien sort de la salle du banquet.)

L’ATHÉNIEN

Drôle de banquet, je n’en ai jamais vu de pareil. Les Laconiens étaient plaisants ; et nous, plus nous buvions, plus nous étions sages.