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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/122

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UN ATHÉNIEN

Au nom des dieux, prends donc l’instrument, j’aurai grand plaisir à les voir danser.

CHŒUR DE LACONIENS

Ô Mnémosyne, inspire ces jeunes garçons, inspire ma Muse qui connaît nos actions d’éclat et celles des Athéniens. Ces derniers, tels des dieux, s’élancèrent à Artémisium contre la flotte ennemie et défirent les Mèdes. Et nous, que conduisait Léonidas, nous aiguisions nos défenses comme des sangliers. La sueur coulait en abondance autour du visage et aussi sur les jambes. Les Perses en effet étaient en nombre infini, comme des grains de sable. Artémis, puissante chasseresse des forêts, viens à notre aide, vierge divine, inspire notre traité d’alliance, fais que notre entente dure longtemps. Que désormais persiste une amitié féconde à la suite de ce traité de paix ; et renonçons à nous conduire comme des renards fourbes. Assiste-nous, assiste-nous, ô vierge chasseresse.

LYSISTRATA

Allez, maintenant que tout va bien, emmenez vos femmes, Laconiens, et vous, Athéniens, les vôtres. Le mari vivra auprès de sa femme, la femme auprès de son mari. Le bonheur ainsi obtenu, nous le célébrerons par des chœurs de danses en l’honneur des dieux,