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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/32

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LYSISTRATA

Et avec ça, il ne reste pas l’ombre d’un amant. Depuis le jour où les Milésiens nous ont trahies, je n’ai même pas aperçu un de ces priapes en cuir, de huit doigts de long, que les femmes de Milet nous fournissaient pour tenir lieu des hommes. Eh bien, si j’ai trouvé un moyen de mettre fin à la guerre, êtes-vous disposées à me seconder ?

MYRRHINE

J’en fais le serment par les déesses, dussé-je mettre en gage la ceinture que je porte, et le même jour dépenser tout cet argent à boire.

CALONICE

Et moi, je suis prête à me laisser aplatir comme un turbot, et même à donner la moitié de moi-même.

LAMPITO

Pour moi, je monterais jusqu’au sommet du Taygète, si je devais y apercevoir la Paix.

LYSISTRATA

Alors, je vais parler, je ne tairai plus rien de mon projet. Eh bien, mes amies, si nous voulons obliger nos maris à faire la paix, il faut renoncer…

MYRRHINE

À quoi ? dis.