plus qu’à rayer des cadres nos cavaliers ; car la femme aime beaucoup l’équitation, elle se tient solidement en selle ; même au galop, elle ne se laisse pas facilement démonter. Voyez les amazones, que le peintre Micon a représentées combattant à cheval contre des hommes… Allons, allons, il nous faut enfermer dans un carcan le cou de toutes ces mégères.
Par les déesses, si tu m’irrites, je vais mordre comme un cochon, et je t’assure que tu seras proprement étrillé, tu pourras appeler tes amis au secours. C’est à nous, mes amies, à nous déshabiller bien vite, comme eux, pour exhaler une odeur de femmes en furie. Qui de vous, les mâles, veut se mesurer avec moi ? il n’aura plus bien longtemps à manger de l’ail et des fèves noires. Pas un mot de plus, je suis en rage : comme l’escarbot d’Esope, qui jetait les œufs de l’aigle au bas du nid, je ferai la sage-femme, et je t’arracherai tes œufs de mâle. Je ne fais aucun cas de vos menaces, tant que Lampito est à mes côtés et que j’ai pour compagne la jeune et noble Thébaine, ma chère Isménie. Tu peux accumuler sept décrets l’un sur l’autre, tu perdras ton temps, ignoble individu que tous détestent, même tes voisins. Hier encore, quand je préparais les jeux en faveur d’Hécate, j’ai demandé une jeune fille du voisinage, amie de mes enfants, fine comme une belle et bonne anguille de