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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/80

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LYSISTRATA

Tant pis.

DEUXIÈME FEMME

Oh ! oh ! que je suis malheureuse ! j’ai laissé chez moi une espèce de bobine de lin écarlate sans l’écorcer.

LYSISTRATA

En voilà une autre qui veut s’en aller pour écorcer sa bobine. Reste.

DEUXIÈME FEMME

Mais je le jure, par Artémis, déesse de la lumière, je reviendrai ici dès que j’aurai fini.

LYSISTRATA

Tu n’écorceras pas la bobine. Si tu t’en vas, une autre voudra en faire autant.

TROISIÈME FEMME

Ô déesse Ilythie, arrête les douleurs de mon enfantement pour que je puisse arriver jusqu’à un lieu profane où il soit licite d’accoucher.

LYSISTRATA

Tu radotes.

TROISIÈME FEMME

Non, je suis enceinte.