92 THEATRE D'ARISTOPHANE.
plus tôt, maudit coquin. Je vais te faire éprouver com- bien il est fâcheux de corrompre la justice. Mais ramas- sons nos ailes et retirons-nous d'ici.
LE CHŒUR*.
En traversant les airs, nous avons vu mille choses nou- velles, mille prodiges incroyables. Il y a un arbre d'une espèce inconnue, qui n'a pas de cœur, qui ne sert à rien ; il se nomme Gléonyme ' et est aussi lâche que grand. Au printemps, il bourgeonne et ne produit que des calom- nies; à l'automne, au lieu de feuilles, il jonche la terre de boucliers.
Au loin, sur les confins des ténèbres, \h où ne pénètre jamais la lumière du jour, il y a un lieu où les hommes mangent et vivent avec les héros, excepté le soir; car à ce moment il serait dangereux de les rencontrer. Là, si quelque mortel rencontre de nuit le héros Oreste ', il est bientôt dépouillé de ses vêtements et roué de coups.
. PROMÉTHÉE, PISTHÉTÉRUS
PROMÉTHÉE.
Malheureux que je suis ! Comment ferai-je pour n'être point vu de Jupiter? Où est Pisthétérus?
PISTHÉTÉRUS.
Ouais, qu'est-ce donc que ceci? Que veut dire cette tête voilée ?
- Les oiseaux reviennent de différents endroits; et racontent ce
quUls ont vu de merveilleux.
« Nous avons déjà vu que ce Gléonyme était un dénonciateur et un lâche.
' Bandit fameux, appelé héros à cause de son homonyme. Il se retirait la nuit dans une caverne. ^
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