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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/191

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saliens, et plusieurs des amis et des alliés d’Hippias : qu’en cette occasion, ils furent les seuls à vous secourir, et que, vous ayant réintégrés dans votre liberté, ils procurèrent au peuple son manteau au lieu de la tunique.

UN DES AMBASSADEURS.

Je n’ai pas encore vu de plus belle femme.

PREMIER ATHÉNIEN.

Et moi, jamais de plus brillants appas.

LYSISTRATA.

Eh bien, puisque vous avez fait les uns pour les autres tant et de si belles choses, pourquoi guerroyez-vous, et ne cessez-vous pas de vous faire du mal ? Pourquoi ne vous réconciliez-vous pas ? Voyons, qui l’empêche ?

UN DES AMBASSADEURS.

Nous y consentons, si on veut nous rendre ce qui est le prétexte ordinaire de nos dissensions.

LYSISTRATA.

Qu’est-ce, mon cher ami ?

UN DES AMBASSADEURS.

C’est Pylos; nous le répétons et nous le désirons depuis assez longtemps.

PREMIER ATHÉNIEN.

Non, par Neptune, jamais vous ne l’aurez.

LYSISTRATA.

Ô mes amis ! cédez-le.

PREMIER ATHÉNIEN.

Que ferons-nous après ?

LYSISTRATA.

Demandez une autre forteresse pour celle-là.