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231 THEATRE D'ARISTOPHANE.

cris pour tirer une vengeance éclatante de ce monstre ?

Souffrirez-vous qu'il me prive ainsi du seul enfant que

j'aie?

LE CHŒUR.

Oh, oh f vénérables Parques, quel nouveau forfait s'offre à ma vue î Tout ce qu'il fait n'est qu'audace et impu- dence f A quel excès se livre-t-il encore t chères com- pagnes, quel excès !

MNÉSILOQUE.

Comment pourrai-je réprimer votre effronterie sans bornes ?

LE CHOEUR.

N'est-ce pas une chose horrible, au-delà de toute ex- pression ?

SIXIÈME FEMME.

Il est horrible, vraiment, de m'avoir enlevé mon enfant.

LE CHOEUR.

Que dire à cela ? Il se permet tout sans pudeur.

MNÉSILOQUB.

Je n'en resterai pas là.

SIXIÈME FEMME,

Tu ne retourneras pas d'où tu es venu, et il ne te sera pas aisé de t'échapper d'ici et d'avoir à te vanter de t'ètre tiré d'un mauvais pas; tu vas faire une mauvaise fin.

MNÉSILOQUE.

Loin de moi ce funeste présage !

LE CHŒUR.

Quelle est la divinité qui viendrait au secours d'un homme qui se conduit avec autant d'impiété?

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