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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/283

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Hercule.

Quant à la bouillie, n’en ajoute pas davantage ; je comprends assez bien.

Bacchus.

Tel est le désir ardent que j’ai de revoir Euripide mort, et aucun mortel ne me dissuadera d’aller le trouver

Hercule.

Là-bas, aux Enfers ?

Bacchus.

Oui, parbleu, et plus bas encore, s’il le faut.

Hercule.

À quoi bon cela ?

Bacchus.

J’ai besoin d’un bon poète ; il n’y en a plus ici : ceux qui vivent sont détestables.

Hercule.

Quoi ! Iophon ne vit-il plus ?

Bacchus.

C’est le seul passable qui survive, si toutefois je ne m’abuse, car je ne sais pas bien d’où lui vient son mérite.

Hercule.

Mais, si tu dois tirer quelqu’un des Enfers, n’en tireras-tu pas Sophocle, qui est plus grand qu’Euripide.

Bacchus.

Je veux auparavant prendre Iophon à part et avoir le cœur net sur ce qu’il sait faire seul, sans Sophocle. D’ailleurs, Euripide, fin comme il est, ne manquera pas de vouloir me suivre ; au lieu que Sophocle est sans doute aussi simple chez les morts qu’il l’était sur la terre.