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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/364

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Bacchus.

Bien dit, par Jupiter ; voilà qui ne me fâche jamais.

Le chœur seul.

Heureux l’homme accompli en sagesse, mille raisons en convainquent. Celui-là, pour s’être montré sage, reverra de nouveau sa maison, au grand avantage de ses citoyens, de ses parents et de ses amis, et cela parce qu’il est plein de prudence. Il est donc beau de ne point aller babiller chez Socrate et de ne point dédaigner la musique et les autres arts qui font la base de la tragédie. Il n’y a qu’un imbécile qui puisse perdre son temps en discours oiseux, qui ne roulent que sur des bagatelles.

LE CHŒUR, PLUTON, ESCHYLE.
Pluton.

Allons, Eschyle, pars en joie, sauve notre ville par de sages conseils et corrige les gens sans cervelle : ils y sont en grand nombre. Porte ceci à Cléophon et cela[1] aux questeurs Myrmex et Nicomaque. Dites-leur de me venir trouver au plus tôt et sans délai. Et s’ils ne se hâtent de venir, oui, j’en jure par Apollon, je les harcellerai et je les jetterai ici bas, pieds et mains liés, de compagnie avec Adimante[2], fils de Leucolophe.

Eschyle.

Je n’y manquerai pas. Je te prie de céder ma préséance à Sophocle, qui me la gardera et s’y maintiendra, en cas

  1. Sans doute des cordes pour qu’il se pendent. Cléophon s’opposait à la paix ; Myrmex et Nicomaque passaient pour concussionnaires.
  2. Un des trois amiraux athéniens qui furent battus à Ægos-Potamos.