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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/38

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28 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

deux Vieillards qui veulent nous proposer une affaire de

la plus grande importance.

LE CHŒUR.

toi, souillé du crime le plus affreux dont j'aie ouï parler, que dis-tu là ?

LA HUPPE.

Ce que je vous dis ne doit vous donner aucune inquié- tude.

LE CHŒUR,

Que viens-tu de faire ?

LA HUPPE,

J'ai reçu chez moi deux hommes qui recherchent notre amitié et notre alliance.

LE CHŒUR.

Tu as commis cette perfidie !

LA HUPPE.

Et je me réjouis de l'avoir fait.

LE CHŒUR.

Où sont-ils, où sont-ils ?

LA HUPPE.

Chez nous, puisque je suis moi-même des vôtres.

LE CHŒUR.

Ah t nous sommes trahis, nous sommes indignement trompés î Celui qui était notre ami, qui prenait sa nourri- ture dans les mêmes champs que nous, a transgressé nos lois les plus anciennes, a violé les serments des oiseaux; il m'a attiré dans un piège, il nous a exposés aux em- bûches de cette race impie qui, depuis qu'elle existe, n'a cessé de nous poursuivre. Plus tard, nous réglerons avco

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