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414 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE. |

PREMIÈRE VIEILLE. h

Puisses-tu, lorsque tu voudras prendre du plaisir, en | être empêchée par quelque incommodité, ou par la perte ^ de ton lit î Ou puisses-tu ne trouver qu'un serpent dans | ta couche et l'attirer dans ton sein, en voulant assouvir ta luxure ?

LA JEUNE FILLE.

Haï, haï! Que deviendrai-je ? Il ne me vient aucun amant : on me laisse là toute seule. Ma mère s'est en allée de son côté, et des autres, il ne m'en soucie guère. Al- lons, ô ma nourrice, je t'en prie, procure-moi Orthago- ras*, aide-moi, je t'en conjure.

PREMIÈRE VIEILLE.

La pauvre petite, elle s'agite déjà à la mode ionienne ; tu me parais aussi faire le lambda lesbien. Mais tu ne m'enlèveras jamais le plaisir que je me promets, et tu ne parviendras ni à me frustrer du droit de passer la pre- mière, ni à me supplanter.

LA JEUNE FILLE.

Chante tant que tu voudras et guette à ta fenêtre comme une chatte : personne n'ira chez toi, sans être entré chez moi.

PREMIÈRE VIEILLE.

C'est donc pour qu'on te jette dehors ?

LA JEUNE FILLE.

Ce serait fort étonnant, ô vieux cadavre,

PREMIÈRE VIEILLE.

Point du tout. t Inde signifîcatur mentula arrecto.

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