Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/54

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U THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

ÉVELPIDE.

Attendez, s'il vous plaît, que j'aie vendu auparavant mes deux petits bœufs.

PISTHÉTÉRUS

Si, au contraire, les hommes vous regardent comme dieux et comme auteurs de tout bien, si vous leur tenez lieu et de la Terre et de Saturne et de Neptune, vous les récompenserez en les comblant de biens.

LA HUPPE,

Hé, dis-moi, de quels biens?

PISTHÉTÉRUS.

Premièrement, les sauterelles ne rongeront plus les vignes encore en fleur. Il ne faudra qu'un escadron de chats-huants et de crécerelles pour détruire toute cette vermine. Ensuite les moucherons et les perce-oreilles n'endommageront plus les figuiers. Une seule compagnie de grives nettoiera tout cela.

LA HUPPE.

Mais où prendrons-nous des richesses pour leur en don- ner? Ils aiment furieusement l'argent.

PISTHÉTÉRUS.

Ils n'auront qu'à venir consulter les oiseaux. Les oi- seaux leur indiqueront des mines cachées, où ils trouve- ront de précieux métaux, et ils avertiront les augures, quand il fera bon trafiquer. Enfin, il ne périra pas un seul marchand sur mer.

LA HUPPE.

Comment cela ?

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