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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/92

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de l’hirondelle, du pénelope, de l’oie, de la tourterelle. On n’en chante point où il n’y ait des ailes ou tant soit peu de plumage. Voilà comme tout se passe ici-bas. Il ne me reste plus qu’une chose à te dire. C’est qu’il va venir ici plus de dix mille hommes te demander des ailes et des griffes. Il te faut faire provision de cette marchandise, pour en faire part à ceux qui viendront s’établir ici

PISTHÉTÉRUS.

S’il en est ainsi, il ne faut pas que nous demeurions les bras croisés. Allez-vous-en au plus vite remplir d’ailes tout ce qu’il y a de mannequins et de paniers, et que Manès vienne me les donner à cette porte. J’aurai soin de recevoir toutes les personnes qui se présenteront ici.

LE CHŒUR.

Dans très peu de temps notre ville sera très peuplée.

PISTHÉTÉRUS.

Pourvu que le sort nous favorise.

LE CHŒUR.

Notre ville sera préférée h toutes les autres.

PISTHÉTÉRUS.

Apporte donc promptement, apporte donc.

LE CHŒUR.

Qu’y a-t-il dans cette ville qui ne soit pour la commodité de ceux qui s’y établiront ? Ici nous avons la Sagesse, l’Amour, les Grâces divines et la Paix au front toujours serein.

PISTHÉTÉRUS.

Comme tu vas lentement ! Presse-toi davantage.