Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/60

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définition du Sophiste et du Politique, il substitue la méthode naturelle, qui classe les êtres selon leurs ressemblances et selon leurs fonctions communes, sans d’ailleurs oublier leurs différences non moins réelles.

Cette discussion générale sur la méthode en zoologie donne à ce premier livre du Traité des Parties un caractère tellement spécial et tellement haut qu’on a eu la pensée d’en faire le préambule de toute l’histoire naturelle, et qu’on aurait voulu le placer en tête de l’Histoire des Animaux. Ce déplacement n’est pas nécessaire ; et c’est là une de ces audaces inutiles que la philologie ne doit passe permettre. Aristote lui-même la désavoue, puisque en ouvrant son second livre du Traité des Parties, il prend la peine d’expliquer comment ce traité se rattache à l’Histoire des Animaux, et comment il en est la suite. Dans l’Histoire des Animaux, on a décrit simplement les parties dont les animaux se composent ; le traité nouveau a pour objet propre d’analyser les fonctions de ces parties, similaires ou non-similaires, et de faire voir clairement, pour chacune d’elles, comment la nature adapte toujours les moyens qu’elle emploie à la fin de chacun des êtres