Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/67

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également : trois livres sur la nature, et trente-huit autres livres, où par ordre alphabétique et sous forme de dictionnaire, le philosophe avait rangé tout ce qu’il avait appris sur les phénomènes naturels et leurs lois. Il était même remonté, comme il le rappelle dans sa Météorologie, aux phénomènes célestes, afin d’embrasser tout ce que l’homme peut savoir, depuis ce qu’il observe dans les cieux jusqu’aux faits, plus voisins de lui, que la terre lui présente. La zoologie est une partie considérable du spectacle divin qui s’offre à notre contemplation ; mais ce n’est qu’une partie de cet ensemble miraculeux.

Parvenu à ces sommets et voyant de si haut la place que tient la vie dans le monde animal, nous pouvons nous faire une opinion plus générale et plus juste de la zoologie d’Aristote. En face d’un monument aussi beau et aussi colossal, la plus forte impression qu’on éprouve, c’est encore l’étonnement, que sentait si vivement Cuvier. Trois siècles et demi avant l’ère chrétienne, voilà où en est la science de la nature, et plus particulièrement, la science des animaux ; voilà tout d’un coup trois sciences, zoologie, physiologie, anatomie, créées avec leurs prin-