Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/77

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été aussi variées, si ce n’est aussi profondes, que celles d’Aristote ; et parmi ces œuvres de genre si divers, celles qui nous intéressent directement sont encore en assez grand nombre : un traité en deux livres sur la nature de l’homme ou sur la chair ; un traité en trois livres sur les causes des animaux, et quelques traités de médecine, sans parler de ses traités sur les plantes et sur les pierres. Démocrite avait beaucoup voyagé ; il avait visité l’Égypte, et il y était resté cinq ans au moins. C’était certainement alors le pays qui, par suite de ses croyances religieuses, s’était le plus occupé et de l’anatomie de l’homme et de celle des animaux. Démocrite a pu y recueillir les matériaux les moins communs.

Ce qu’était la zoologie de Démocrite, il nous serait difficile d’en juger d’après les rares fragments qui nous en restent. Aristote le cite dans le Traité des Parties des animaux, et surtout dans celui de la Génération. Le plus ordinairement, c’est pour le contredire ; assez souvent aussi, c’est pour le louer. Parfois, Aristote a tort dans ses critiques : et par exemple, quand il reproche à Démocrite d’avoir soutenu que les insectes et les ani-